En février dernier, la société Datacolor a annoncé la mise à jour de sa sonde de calibration et de caractérisation d’écran. Proposant une nouvelle génération de capteur pour une meilleure précision de lecture et une rapidité accrue de la calibration, la SpyderX continue de se décliner toujours en 2 version : Pro et Elite (prix de 179€ et 279€).

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Je vous propose aujourd’hui de vous détailler le fonctionnement de la version Pro dont je viens d’avoir l’occasion de tester pendant quelques jours. Pour rappel, cette version Pro permet de calibrer les moniteurs et ordinateurs portables et elle offre un haut niveau de personnalisation pour l’utilisateur.

Mise en œuvre

Lorsque l’on souhaite traiter sérieusement une photo, il est important de disposer d’un écran calibré. Car sans cette calibration, vos images ont de grandes chances d’avoir un rendu très différent sur un autre écran ou lorsque vous les imprimerez. Vous pensez peut être qu’avec les écrans de dernière génération vous êtes à l’abri de telles déconvenues. Et bien détrompez-vous ! Les écrans entrée de gamme et moyenne gamme ne sont pas exempts de défauts, les constructeurs ayant la fâcheuse tendance à vouloir flatter nos yeux avec des couleurs souvent vives et trop lumineuses.

Windows et MacOS vous offrent la possibilité de faire un étalonnage visuel. Mais malheureusement, nos yeux sont loin d’offrir l’exactitude d’un capteur. C’est pourquoi il est important de rapidement considérer l’achat d’une sonde de calibration. Dans ce domaine, l’offre du marché en direction de l’amateur est relativement simple. On trouve 2 grandes sociétés que sont X-Rite et Datacolor et qui distribuent les sondes ColorMunki et SpyderX. Découvrons plus en détails cette dernière.

Installation

Dans la boite, vous trouverez la sonde et le numéro de série. Comme c’est presque toujours le cas, vous êtes invité en premier lieu à télécharger le logiciel SpyderXPro. Fini les CD/DVD qui de toute façon étaient toujours en retard d’une version et qui nous obligeaient donc à télécharger le logiciel en ligne. L’opération est d’ailleurs simple et rapide. Une fois terminée, il est alors possible de connecter la sonde et de lancer la procédure de calibration.

Le premier écran vous décrit les conditions dans lesquelles vous devez travailler pour réussir au mieux cet étalonnage. Par la suite, vous sélectionnez l’écran que vous souhaitez étalonner et précisez les différentes caractéristiques de celui-ci (fixe ou portable, marque, gamut). Il est à noter qu’il est tout à fait possible de réaliser 2 calibrations différents si vous possédez 2 écrans connectés à votre machine comme c’est le cas pour moi. Ensuite, on accède à l’écran de paramétrage de la calibration où il est possible de sélectionner le Gamma, le point blanc et la luminosité. Des paramètres par défaut sont proposés mais il est tout à fait possible de les personnaliser. La sonde dispose d’un capteur intégré qui peut mesurer la lumière ambiante tout au long de la journée et vous permet d’ajuster la luminosité et le contraste de votre écran. A vous de voir si ce paramètre doit être pris en compte. Cela dépendra évidemment de votre environnement de travail.

Après avoir bien positionnée la sonde au centre de l’écran, le logiciel va en premier lieu lancer une phase de test de la luminosité. Vous êtes ensuite invité à ajuster celle-ci pour atteindre votre valeur cible. Ayant l’habitude de retoucher mes images pour les imprimer, je préfère choisir une luminosité de 90 cd/m². Après cette première étape, vous pouvez lancer la phase de calibration des couleurs. Et là, on est toute de suite frappé par sa rapidité. Il ne m’a pas fallu plus de 1 min 20s pour la terminer. C’est nettement plus rapide que précédemment.

A la fin de cette séquence, vous pourrez donner un nom à ce profile ainsi que vérifier l’écart de rendu des couleurs sur des images avant et après calibration. Il est intéressant de noter que vous pouvez zoomer sur les images proposées pour mieux observer l’impact sur les zones de hautes et basses lumières ainsi que les couleurs selon leur intensité. Dans le cas de mon écran Eizo CS2420, la différence n’est pas flagrante (surtout visible au niveau des couleurs les plus saturées). Mais avec mon écran Dell 2408WFP, la différence est assez visible. Et c’est encore plus flagrant sur l’écran de mon portable d’appoint.

Il est également possible d’avoir un aperçu du profile et de le comparer avec des profiles de références comme le sRGB, le AdobeRGB et le P3. Sur ce point, les résultats sont quasi identiques aux valeurs annoncées par les constructeurs.

L’analyse de l’écran

Dans un deuxième temps, il est alors possible de lancer une série de test de contrôles qui vont vous apporter encore plus de détails sur les performances de votre écran (Gamut, réponse des tonalités, luminosité et contraste, point blanc). Là encore, les analyses sont particulièrement rapides et les résultats sont plutôt instructifs. Cependant, il faudra disposer de la version Elite pour disposer des contrôles d’étalonnage experts.

Conclusion

Au risque de me répéter, il est vraiment important de calibrer son écran de travail avant toute retouche. Avec le sonde SpyderX, vous disposez d’un outil qui montre une belle maturité et qui répondra aux attentes des plus débutants comme des plus experts. Et grâce à sa vitesse d’exécution assez bluffante par rapport à ce qu’on a connu il y a quelques années, c’est presque devenu un plaisir de (re)calibrer ses écrans. Quant au choix de la version, j’aurais tendance à dire que la version Pro offre un bon compromis à moins que vous souhaitiez également calibrer un vidéo projecteur ou que vous aillez besoin d’un haut niveau de personnalisation.