Voici un peu plus de 15 jours, j’ai eu le privilège d’être invité à la conférence de présentation du Fuji X-T2. Je me suis donc retrouvé à Paris au milieu d’un parterre de 200 invités venus de toute l’Europe où nous avons pu découvrir ce nouveau boitier, belle évolution de son prédécesseur, le X-T1. A l’issue de la présentation technique, nous avons pu assister à un échange entre le Directeur Marketing, Andreas Georghiades, et le X-Photographer, John Rourke, qui nous a fait part, en avant première, de l’expérience qu’il a pu avoir suite au prêt d’un prototype pendant quelques semaines précédents l’annonce officielle. La soirée s’est ensuite poursuivie autour d’un verre mais surtout avec une première prise en main de ce boitier. Je vais du coup tâcher, à travers ces quelques lignes, de vous donner mon premier sentiment sur ce nouvel hybride de chez Fuji.
Avant de rentrer plus en avant dans les détails, je tiens à rappeler que je ne dispose pas de lien particulier avec la marque Fuji. Mais je reconnais que, depuis la sortie de leur premier boitier à capteur X-Trans, le X100, j’ai été rapidement séduit par le concept de boitier compact et le rendu bien particulier des JPEG directement issus du boitier qui reprennent le rendu colorimétrique des pellicules proposées par Fuji à l’époque de l’argentique. J’ai finalement craqué au printemps 2014 en acquérant le Fuji X-T1 dont vous avez pu lire une petite analyse sur ce blog. J’avoue qu’il est tout de suite devenu mon premier boitier, devant mon reflex Nikon D810 aux performances certes de haut vol, mais au détriment d’un poids et d’un encombrement bien plus important. J’ai été également tout de suite convaincu par la qualité des JPEG proposés par la boitier. Dans la très grande majorité des cas, fini les longues heures de post-traitement devant l’ordinateur pour obtenir des images prêtes à être partagées.
Prise en main
Mais trêve de bavardages et penchons nous sur cette nouvelle version. Je ne vais pas vous énumérer toutes les caractéristiques techniques qui sont faciles à découvrir dans les détails sur le web, mais vous décrire les principaux points qui ont retenus mon attention lors de cette prise en main.
Tout d’abord, on reste sur une forme et des dimensions presque identiques à son prédécesseur. Ceci permet de conserver une compacité qui est l’un des points forts des boitiers de chez Fuji. Le dessus du boitier connait peu d’évolutions. On note cependant une légère augmentation de l’épaisseur des molettes de réglage de la vitesse et des ISO qui facilite leur rotation. Et on remarque aussi tout de suite le nouveau système de blocage de la rotation de celles-ci. En effet, le petit bouton cliquable au centre permet soit de les laisser libre en rotation, soit au contraire de les bloquer. Chacun pourra du coup y trouver son compte. Autre élément à noter sur le dessus, la disparition du bouton pour lancer la vidéo. Il faut maintenant passer par la couronne sous la molette des ISO pour passer en mode vidéo, le déclencheur servant ensuite de bouton de lancement de l’enregistrement. C’est certes un peu plus long comme manipulation mais je trouve qu’à l’usage, c’est finalement plus logique et les erreurs de manipulation sont ainsi évitées. Dernier élément qui sera bien accueilli par certains : le déclencheur dispose maintenant d’un filetage au centre qui permet l’emploi d’un déclencheur souple ou la pose d’un petit « enjoliveur » de déclencheur.
Au dos de l’appareil, on notera tout de suite l’arrivée d’un joystick qui facilite le contrôle des collimateurs AF. C’est beaucoup plus rapide que l’utilisation des touches du trèfle et, en plus, j’ai trouvé qu’il tombait très justement sous le pouce, mieux d’ailleurs que sur le X-Pro2 que j’ai eu l’occasion de tester pas plus tard que ce week-end. Notons au passage que les 4 touches du trèfle sont maintenant plus en relief que sur le X-T1 et que le clic de celles-ci est bien franc. Autre évolution intéressante : l’œilleton du viseur qui est bien plus enveloppant que celui du X-T1. Sur mon boitier, j’avais d’ailleurs rapidement acheté l’œilleton large vendu en accessoire. Toujours 15€ d’économisés ! Je terminerai sur l’écran arrière qui gagne non seulement en définition (1 620 000 points) mais surtout une articulation pour modifier l’orientation de celui-ci en mode portrait. Même si elle ne se fait que dans un sens, ce nouvel axe permet des cadrages facilités.
Enfin, la trappe latérale derrière laquelle se cache le logement des 2 cartes mémoire est non seulement plus robuste mais dispose d’un loquet qui permet d’éviter son ouverture par inadvertance. De l’autre coté, on note l’arrivée de l’USB 3 ainsi qu’une prise jack pour micro externe.
Premier avis
Voici donc ma première analyse de ce nouveau boitier qui montre une certaine maturité pour cette deuxième version du boitier au look reflex de la marque Fuji. On sent ici que chacune des remarques concernant la première version ont été prises en compte. De plus, on y trouve les dernières évolutions technologiques (capteur de 24MPixels, ISO jusqu’à 12800, processeur AF plus rapide, vidéo 4K, synchro-X à 1/250s, …). Même s’il reste à confirmer certains points sur le terrain, Fuji propose aujourd’hui un boitier capable de venir chatouiller les meilleurs reflex APS-C, voir plein format. J’aurai d’ailleurs l’occasion dans les tout prochains jours de publier un nouvel article où je vous emmènerai sur le terrain pour confirmer ces dires. A suivre …
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