ISO200 – 30mm – f/2,8 – 1/2500s
Après un premier moment passé la veille à prendre en main le Fuji X-T2, on a rapidement l’envie de le mettre à l’épreuve sur le terrain. Cela tombe bien, Fuji nous invite à venir tester le boitier dès le lendemain de sa présentation à l’occasion du rassemblement « Le Mans Classic ».
ISO200 – 16mm – f/2,0 – 1/5000s
Cet évènement qui a lieu tous les 2 ans rassemble au Mans les amateurs de voitures anciennes et de compétition. C’est non seulement l’occasion de venir admirer de prés de magnifiques voitures de toutes les époques mais également de les voir évoluer sur le mythique circuit des 24 heures. Cela va donc être un bon moyen de vérifier si le nouvel autofocus est à la hauteur de sujet sportif, comme l’annonce la marque. Mais également de vérifier que les évolutions par rapport au X-T1 sont utiles en pratique.
ISO200 – 50mm – f/2,8 – 1/1250s
Lors de notre accueil, nous recevons donc d’une part le X-T2 accompagné de sa poignée booster ainsi que l’objectif 50-140mm f/2,8 auquel nous pouvons adjoindre le téléconvertisseur 2x. A l’arrivée sur le circuit, nous sommes tout de suite emmenés vers le virage du Tertre Rouge où l’on peut surtout voir les véhicules de coté. L’endroit est assez intéressant car les véhicules passent ce virage à haute vitesse. De plus, les lignes jaunes et bleues de chaque coté propose un ensemble très graphique.
ISO400 – 102mm – f/2,8 – 1/2900s
A ce niveau-là, j’alterne entre un réglage sur une vitesse élevée pour figer les véhicules (entre 1/1000 et 1/3000s) puis une vitesse plus basse pour tenter quelques filés (entre 1/40 et 1/100s). Pour augmenter les chances de réussite, j’active alors le mode rafale qui, avec la poignée booster, permet de monter à 11 images/s. Photographiant en RAW compressé et utilisant des cartes SDHC II Toshiba Exceria Pro, je ne constate aucun ralentissement. J’enchaine donc sans crainte les rafales. Coté AF, j’alterne entre mise au point bloquée sur un point fixe de la piste et AF continu en mode Préréglage 3 (sujets qui accélèrent ou ralentissent). Le X-T2 ne pose, dans ce cas-là, pas de problème particulier, sachant que ce n’est pas non plus une situation particulièrement délicate, même s’il faut de temps à autre éviter de faire la mise au point sur le grillage qui se trouve dans la bas du cadre.
ISO200 – 280mm – f/2,8 – 1/1400s
Petit changement de point de vue où cette fois on aperçoit les véhicules qui sortent du virage du Dunlop et apparaissent sous la passerelle du même nom. Les véhicules sont très loin, une bonne occasion de visser le téléconvertisseur sur le 50-140mm. Cela permet d’obtenir un confortable 420mm (équiv. 24x36mm, en bout de range) même si l’on perd évidemment 2IL. Cependant, pas de difficulté ce jour-là car le soleil est au rendez-vous. Je travaille encore confortablement à 1/1500s (ISO 200). En regardant les images après coup, il est assez difficile de se faire une idée de la perte de piquée car les images montrent que la chaleur présente ce jour-là provoque des phénomènes dans l’air qui altèrent le piqué. Autre élément à noter pour ce genre d’images, les 24 MPixels du X-T2 permet un recadrage. Intéressant en post-traitement lorsque l’on souhaite à nouveau zoomer dans l’image.
ISO800 – 140mm – f/2,8 – 1/3200s
ISO640 – 140mm – f/2,8 – 1/3200s
De ce même point de vue, il est également possible de photographier les véhicules en sortie du grand S qui suit le passage du Dunlop. Les véhicules sont alors beaucoup plus prés mais surtout ils nous arrivent presque de face. Pour corser le tout, il n’est pas rare que les véhicules arrivent à 2 ou 3 avec de beaux dépassements pour l’occasion. Cette fois-ci, j’alterne entre le Préréglage 3 (sujets qui accélèrent ou ralentissent) et le Préréglage 4 (sujets qui pénètrent tout à coup dans le cadre). A vrai dire, je ne note pas de réels écarts. Et au final, je constate que presque toutes mes images sont nettes.
ISO400 – 55mm – f/2,8 – 1/5400s
ISO200 – 44mm – f/2,8 – 1/480s
ISO200 – 55mm – f/2,8 – 1/900s
Après cette série plutôt sportive (au niveau des voitures), direction les parkings des clubs et les paddocks. Pour l’occasion, je repasse en mode AF simple et je me sers cette fois-ci beaucoup du joystick arrière pour faire la netteté là où je le souhaite. Je le trouve particulièrement bien placé. Il tombe donc très bien sous le pouce. Il faudra juste s’habituer à ne plus utiliser les touches du trèfle comme on pouvait le faire avec le X-T1. Coté objectif, c’est du coup l’occasion de tester le 16-50mm f/2,8.
ISO200 – 55mm – f/2,8 – 1/3200s
Un petit mot au passage sur la mesure de l’exposition. Je dois reconnaître que j’ai eu plusieurs moments où il a fallu que je bataille avec elle. Dans presque tous les cas, j’ai utilisé le mode matriciel mais à plusieurs reprises celui-ci a tenu compte d’un élément particulier de l’image pour régler l’exposition, ce qui a conduit parfois à des images sous-exposées ou sur-exposées un peu trop fortement. Comme le firmware du boitier n’en est encore qu’à un stade prototype, il y a fort à parier que le problème sera résolu en septembre. Je n’ai d’ailleurs jamais eu à mon plaindre avec mon X-T1.
ISO400 – 28mm – f/3,2 – 1/2200s
Conclusion
Mais voilà, il est déjà temps de rentrer et de rendre ce boitier dont je n’ai eu aucun mal à prendre en main à l’issue de quelques heures en sa compagnie. Coté autofocus, je dois dire que le X-T2 semble répondre bien présent pour ce type d’images un peu sportive. Je l’ai même trouvé plus réactif que le Nikon D800 que j’avais utilisé lors de ce même évènement, il y a quelques années (mais l’appareil n’est pas le plus adapté de la gamme Nikon pour ce genre d’évènement). Il faut aussi reconnaitre que ce n’est pas non plus ce genre d’évènement qui sollicite le plus l’autofocus. Il sera intéressant par le suite de mettre le X-T2 à l’épreuve de sujets aux mouvements plus erratiques et au manque de lumière.
ISO400 – 47mm – f/3,2 – 1/1800s
Par ailleurs, j’ai trouvé bienvenu le mode RAW compressé qui permet d’enregistrer des fichiers d’environ 23Mo (au lieu de 32Mo pour le X-T1 disposant en plus d’un capteur moins défini). Un petit test mériterait d’être effectué pour évaluer les pertes engendrées par la compression. Cependant, les premiers retours des utilisateurs du X-Pro2 (capteur identique) semblent indiquer que la perte est invisible. Mes 2 cartes de 16Go n’ont donc pas eu trop de mal à tenir toute la journée.
ISO400 – 16mm – f/2,8 – 1/2200s
Autre bon point, l’autonomie. J’avoue avoir débarqué au Mans en ayant peur de ne pas tenir la journée malgré les 3 batteries mises à disposition (1 dans l’appareil et 2 dans la poignée booster). Finalement, à l’issue de 1300 photos, 2 batteries sont vides et la dernière est encore à 80%. Cela semble une belle performance même s’il faut reconnaître que j’ai utilisé facilement le mode rafale et très peu visionné les images au dos de l’appareil (3 vidéos de 30s et pas de wifi). N’étant pas adepte de poignée additionnelle, je dois avouer qu’elle est bien utile pour celui qui doit faire beaucoup d’images sans avoir à se préoccuper des batteries. Il est d’ailleurs intéressant de noter que le viseur permet de consulter en live l’état des batteries (en %) et que la décroissance de celles-ci semblent assez linaire.