Le Salon de la Photo à Paris a fermé ses portes lundi soir. Et vous avez été très exactement 71.805 visiteurs à parcourir les allées de cette éditions 2011 (-7,9% par rapport à 2010). C’est donc l’heure de faire un petit bilan après avoir profité du salon lors de la journée de dimanche.
Tout d’abord, on y a retrouvé les traditionnels stands des grandes marques qui exposaient leur matériel en tout genre. En ce qui me concerne, j’ai été assez intéressé par les nouveautés récentes présentées par Fuji (X100 et X10), Nikon (V1 et J1) et Sony (NEX-7 et A77). Autant j’ai été séduit par la construction et certaines possibilités offertes par le Fuji X100, autant je le trouve un peu cher pour un « compact » à focale fixe. Du coup, j’aurais été très intéressé pour prendre en main le X10. Malheureusement, celui-ci était cantonné dans une vitrine.
A coté, on pouvais profiter pleinement des tous nouveaux compacts hybrides de chez Nikon. Pour le coup, j’ai un peu délaissé le J1 pour me concentrer sur le V1 dont une hôtesse relativement bien informée m’a fait la présentation. Le boitier est certes un peu austère mais il est bien construit. Difficile dans les conditions d’un salon de bien évaluer un viseur électronique. Enfin j’ai plutôt été surpris de constater que Nikon avait choisi de développer une griffe flash spécifique. C’est un peu dommage pour les utilisateurs de reflex souhaitant disposer d’un appareil d’appoint. A noter toutefois qu’ils sortiront un adaptateur. Pour finir sur ce type d’appareil, je reste quand même assez septique devant ce concept qui finalement propose un encombrement d’un petit reflex avec une qualité d’image en retrait.
Hop, je franchis une allée et je me retrouve devant le stand de Sony dont les NEX-7 et Alpha 77 sont là aussi pleinement accessibles. De ce coté, je me concentre essentiellement sur le « reflex » qui est un boitier très agréable à prendre en main. On est assez étonné par la réactivité de l’appareil ainsi que par son viseur qui donne l’impression de voir à travers le casque d’un pilote d’avion de chasse. En effet, une multitude d’informations y sont affichées (collimateurs, horizon artificiel, …). C’est très attractif au premier abord mais en même temps plutôt gênant. Mais ce n’est qu’une question de paramétrage. Pour finir, on nous proposait de comparer ce viseur électronique au bon vieux viseur optique de l’A700 en particulier dans une situation quasi sans lumière. Certes, l’augmentation de luminosité du viseur électronique permet d’y voir un peu plus clair mais au détriment d’une image au rendu très vidéo et bruitée. On sent que les choses progressent mais il reste encore un petit chemin pour être au même niveau de confort visuel qu’un viseur optique.
Pour finir avec les grands fabricants, on y a encore retrouvé un côté un peu trop tapageur à mon goût chez Olympus ou Panasonic. En effet, par moment, on aurait pu se croire dans une vraie foire avec musique à fond. Il est dommage qu’une marque comme Panasonic qui offre par ailleurs de très bons produits ait besoin d’utiliser de tels artifices pour attirer le badaud.
De belles « potiches » offertes en pâture …
J’ai donc poursuivi ma promenade pour y découvrir de très beaux tirages. Je dois reconnaitre que je suis toujours assez fasciné par la qualité des impressions présentées. Il faut dire que la plupart des marques, à commencer bien sûr par Epson et Canon, mettent les moyens pour en présenter. C’est également du coté de Darkroom ou de Hahnemühle que l’on peut y voir de belles photos sur de très beaux papiers FineArt. Pour les images en elles-mêmes, plusieurs expositions nous permettaient de découvrir les talents de photographes amateurs comme professionnels. Il était d’ailleurs intéressant d’admirer les travaux de Karl Lagerfeld et d’autres grands maîtres autour du thème du portrait.
Enfin, j’ai pu tout au long de la journée profiter des nombreuses conférences offertes aussi bien par les sociétés éditrices de logiciels comme Adobe ou Nik Software, que par l’Agora du Net ou Compétence Photo. Ces dernières rencontrent d’ailleurs toujours un grand succès que l’on pouvait mesurer au nombre de personnes y assistant. Ce fut pour moi une belle occasion d’admirer la passion de Patrick Moll et Laurent Breillat pour le format RAW et tout l’intérêt que ce format suscite auprès du public.
Pour conclure, je trouve que le salon a atteint une belle maturité et un bon équilibre entre démonstration de matériel ou présentation de l’image sous ses différents aspects. Ceci permet vraiment d’en faire un salon attractif aussi bien pour les débutants que pour les plus experts d’entre nous. Et pour ceux qui auraient manqué cette belle édition 2011, je leur donne déjà rendez-vous du jeudi 8 au lundi 12 novembre 2012.
Authentique Nikon EN2 de 1996 (8000€ pour 1,4MPixels)