Dernier article, avant le week-end, sur l’utilisation des catalogues dans Lightroom. Cette fois-ci, j’ai demandé à Gavin Seim de pouvoir vous traduire un récent article, de sa part, sur sa vision d’utiliser les catalogues de Lightroom. Comme vous pourrez le voir, il ne s’agit pas d’une méthode conventionnelle mais elle me paraît intéressante à l’heure où chacun se demande comment aborder la gestion des fichiers images avec Lightroom.
Les catalogues de Lightroom et leur management pour les Pro
Par Gavin Seim
J’ai mentionné cette technique sur le podcast Pro Photo Show, mais j’ai senti que je devais écrire avec des termes simples car j’ai reçu un certain nombre de questions à ce sujet. Il s’agit de ma manière d’utiliser les catalogues de Lightroom, et de gérer mon travail. Aujourd’hui, je vais pouvoir partager quelques-uns des conseils qui peuvent vraiment améliorer votre vie et la gestion des images.
Je fais un nouveau catalogue Lightroom à chaque session. Ainsi, chaque senior, famille, couple a droit à un catalogue en son honneur. Parfois, les gens pensent que c’est un peu fou, mais généralement ils changent d’avis. C’est une simple mécanique de gestion et, si vous essayez, vous risquez bien de l’apprécier. Si cela n’est pas le cas, alors vous pourrez le modifier pour l’adapter à vos besoins. Bien que j’utilise Lightroom, ces techniques peuvent aussi s’appliquer à d’autres logiciels.
Pourquoi ?
La plupart des photographes qui utilisent Lightroom ont un seul grand catalogue où sont stockées toutes leurs images. Ils gèrent ces images dans le catalogue à l’aide de collections et les fichiers images sont référencés sur différents lecteurs et répertoires du système. Qu’est-ce qui se passe lorsque le disque est plein et les images archivées ou lorsque les fichiers images doivent bougés ? Les fichiers sont maintenant séparés du catalogue principal. Pour les utiliser de nouveau, on doit ramener les fichiers et/ou faire pointer LR vers la bonne position.
Il y a aussi la question, un peu plus faible, de la vitesse et de fiabilité. Bien que le logiciel que nous avons, puisse faire face à de grandes quantités d’images, les mathématiques de base nous disent bien que plus la base de données devient grande et plus le système va ramer. J’aime disposer de catalogues portables simplifiés et ne pas avoir à me soucier d’un gros catalogue susceptible d’être corrompu. Voici les deux parties qui composent mon système.
La méthode du catalogue unique et mobile :
La méthode du catalogue mobile peut s’appliquer si vous en avez un très gros catalogue ou un catalogue pour chaque session, comme j’ai l’habitude de procéder. Il vous suffit de faire un dossier qui contient votre catalogue ainsi que vos images (habituellement dans un sous dossier). De cette manière, l’ensemble est dans un dossier plutôt que dispersés dans divers endroits. Il devient maintenant portable. Vous pouvez même le faire avec les catalogues existants en déplaçant les images dans le dossier avec le catalogue. Vous aurez juste à passer quelques minutes pour indiquer à Lightroom où vous mettez le tout. Mais ensuite vous êtes parés.
La méthode du catalogue de travail :
Cela marche très bien … sérieusement. C’est tellement fluide et facile d’avoir accès à un travail de n’importe quelle date parce que chaque travail a son dossier qui contient le catalogue, ainsi que le dossier avec toutes les images originales. Cette méthode est totalement mobile pour n’importe quel lecteur. Si je veux archiver ou déplacer, je peux déposer l’ensemble du dossier n’importe où et si jamais j’en ai à nouveau besoin, j’ai juste à ouvrir le catalogue et toutes mes images, les réglages, les avis et informations sont là où je les ai laissé parce que toutes ces données sont dans un seul dossier avec les images.
Quand j’ai fini mon travail d’édition, j’exporte mes images JPEG finales vers un dossier définitif (séparé du catalogue d’images) et je suis prêt à les mettre en ligne, à les envoyer au client, … Je n’ai jamais à m’inquiéter de perdre les choses ou de les mélanger car chaque tâche a son propre catalogue, dans son propre dossier, avec ses images de l’intérieur. Regardez la capture d’écran ci-dessous comme exemple sur la manière dont je rassemble l’ensemble de mon travail avec son catalogue dans un dossier pour une gestion facilité. Quand j’ai besoin de libérer de l’espace, j’archive simplement l’ensemble du dossier sur un disque d’archives (catalogue, données, etc).
Pour aller plus loin :
Oui, vous pouvez en faire plus … J’ai un catalogue portfolio qui gère un échantillon de mes images. À l’intérieur du dossier d’images de ce catalogue, quelques autres dossiers sont présents, ainsi je peux garder des images de mariages, portraits, etc facilement visibles, mais aussi rassembler dans un même catalogue. Ce portfolio ne fait que quelques Go et je peux copier le tout sur n’importe quel disque et le prendre avec moi. Ensuite, je peux démarrer LR et montrer mon portfolio dans un diaporama de LR en quelques secondes. Je peux afficher l’ensemble du portfolio ou simplement sélectionner l’un des sous-dossiers pour restreindre le diaporama à des images de mariages, portraits etc
Il y a aussi quelque chose d’autre que je fais souvent, c’est de réaliser le catalogue du client avant une session. Avec les mariages par exemple, je fais un catalogue sur mon ordinateur portable et décharge les images tout au long de la journée. Non seulement j’ai une sauvegarde mais maintenant je peux facilement faire quelques modifications et lancer d’un simple diaporama au cours de la réception au grand étonnement des convives (c’est une bonne publicité). Mieux encore. Quand je rentre à la maison toutes les images (ou presque) sont déjà dans un catalogue. Je peux appliquer l’un de mes presets automatiques et lancer un aperçu au format 1:1 avant d’aller me coucher et le matin j’ai juste à copier le dossier à ma machine principale et je suis prêt à trier, éditer et envoyer. La portabilité fait à nouveau gagner du temps.
En fin de compte, c’est très simple. Faire un nouveau catalogue est à peine plus long que de créer un nouveau dossier pour un travail. Vous pouvez mieux gérer les choses, les archiver plus facilement et retrouver un travail déjà fait plus rapidement.
Exceptions :
Dans certaines situations, un seul grand catalogue pourrait être nécessaire. Vous pouvez toujours utiliser la méthode du catalogue unique et mobile, mais si par exemple vous faites des banques de données d’images ou des photos de la nature qui ont besoin d’une grande base de données étiquetés, vous pouvez vouloir d’un seul catalogue. Si vos travaux photographiques sont unitaires, alors la plupart d’entre eux peuvent être mieux gérées à partir de leurs propres catalogues. Il s’agit d’une préférence. Essayez et voyez ce qui fonctionne pour vous.
Dans mon cas, j’ai mes images personnelles et les grands projets en cours dans des catalogues maîtres car il y a en a peu et je travaille avec eux de façon régulière, contrairement aux travaux pour les clients qui doivent terminer dans des archives. J’utilise alors la méthode du catalogue unique et mobile avec les images associées.