Technique : le flux de travail d’un retoucheur pro (7)

(épisode précédent)

L’export

Pour accélérer le processus d’exportation, j’ai créé une action qui contient tout ce dont j’ai besoin pour mon mes images finales en haute résolution, au lieu d’ouvrir chaque image une par une pour leur appliquer certains réglages. C’est plus facile et plus rapide de cette façon. Les étapes que je fais pour finaliser les images sont toujours les mêmes. Une action est assez simple à créer et, lorsqu’elle est combinée avec Bridge et le processeur d’images de Photoshop, me permets de gagner beaucoup de temps.
Création d’une action pour des images destinées à un photographe

Si je dois seulement livrer un photographe, je vais lui donner les meilleures images possibles.

1. Créez une nouvelle action, donnez-lui un nom, une couleur, un raccourci (touches F…) si besoin. N’incluez pas un « Fermer » ou un « Enregistrer » dans votre action, cela va certainement provoquer plus tard un message d’erreur lorsque vous essayerez d’enregistrer dans un autre répertoire. De plus, je ne mets pas de redimensionnement de mon image dans cette action, car il s’agit d’une action générique pour mes travaux de tous les jours.
2. Appuyez sur OK.
3. Sélectionnez « Aplatir l’image » de la palette calque.
4. Voila.

Création d’une action pour des images destinées à un magazine ou une publication

Si au contraire je dois livrer directement à un magazine, plusieurs étapes sont nécessaires. Depuis de nombreuses années, je me sers de cette action pour envoyer mes images à des magazines de mode haut de gamme.

1. Créez une nouvelle action, donnez-lui un nom et une couleur. N’incluez pas un « Fermer » ou un « Enregistrer » dans votre action, cela va certainement provoquer plus tard un message d’erreur lorsque vous essayerez d’enregistrer dans un autre répertoire. De plus, je ne mets pas de redimensionnement de mon image dans cette action, car il s’agit d’une action générique pour mes travaux de tous les jours.
2. Appuyez sur OK.
3. Sélectionnez « Aplatir l’image » de la palette calque.
4. Sélectionnez Modifier -> Convertir le profile -> Adobe RGB (je travaille avec Pro Photo en 16 bits et je ne veux pas livrer au magazine avec ce type d’espace de couleur. Nombreux sont ceux qui ne sauraient pas produire un bon CMJK avec cela.)
5. Sélectionnez le mode image -> 16 bits> 8 bits (mêmes raisons que ci-dessus).
6. Maintenant, voici la partie difficile. J’ai trouvé cette astuce de Jeff Shewee lors d’une conférence qu’il faisait il y a quelques années et franchement ça marche ! Ce n’est pas pour tout le monde et vous devez comprendre les notions de base sur la couleur et la conversion CMJK avec leur implication sur le choix du papier, de l’encre, le type de presse etc.
7. Sélectionnez Convertir le profile -> CMJK personnalisé (J’ai défini un paramètre générique qui fonctionne très bien pour conserver un rendu le plus proche du RGB, sachant qu’aura lieu une compression de la gamme de couleurs, mais jusqu’à présent, ces réglages ont été très bons pour tous mes travaux à destination de la presse. Cependant, je ne peux pas partager cette recette, mais vous pouvez utiliser le réglage « US SWOP COATED/UNCOATED » car il fonctionnera bien.)
8. Sélectionnez Convertir le profile -> sRGB. Appliquer ces deux conversions me permet de garantir qu’à partir de ce moment toutes les couleurs sont imprimables et que le magazine n’a pas de transformation à faire qui donnerait quelque chose que je ne veux pas. Le fait de convertir en sRGB permet de rendre l’image bonne pour tout autre usage par la suite, sans avoir des problèmes de rendu de couleur. J’ai de bien meilleurs résultats que par le passé lorsque je laissais dans la maison d’édition faire la conversion CMJK. Je ne le fais normalement que pour les magazines parce que je sais que les clients de mon agence de publicité ont des équipes internes qui réalisent un bien meilleur post-traitement.
9. Ajoutez un peu un calque de réglage courbe qui va récupérer un peu de contraste.
10. Ajoutez un peu un calque de réglage Teinte/Saturation pour faire ressortir la couleur.
11. Ajouter un calque de réglage pour le noir seulement autour de +2 afin de le faire ressortir.
12. Sélectionnez « Aplatir l’image » de la palette calque.
13. Voila, l’action en prêt à être appliqué à toutes mes images en haute résolution.

Le processeur d’images

Je utilise beaucoup le processeur d’image car il peut faire plusieurs étapes dans une même fenêtre. Pour y accéder, je vais dans BRIDGE, sélectionne le fichier à traiter puis, dans le menu du haut, je vais dans OUTILS -> Photoshop-> processeur d’image.

Ici, je vais y faire ce qui suit :

1. Précise où je veux que les images soient sauvegardées. Rappelez-vous le dossier TIF_HIREZ que j’ai créé plus tôt ? Je sélectionne ce dossier.
2. Pour le type de fichier, je pourrai choisir n’importe quoi mais, pour l’instant, je choisis « Enregistrer en TIFF », je sélectionne la compression LZW et décoche la case « redimensionner pour s’adapter à ».
3. Dans Lancer ACTION, je choisis mon action MAGAZINE. J’ajoute le droit d’auteur du photographe et coche « Inclure les profils ICC ».
4. J’appuie sur Lancer.

Quelques instants plus tard, j’ai mes fichiers en haute résolution TIFF 8bits sRGB prêts pour la livraison. Parfait. Si j’avais également besoin de créer des images JPEG, j’aurais choisi l’option # 2, convertis en sRGB, qualité 10, et redimensionné à la taille en pixels dont j’avais besoin. Si vous avez des images horizontale et verticale dans le même dossier et que vous voulez à une largeur ou hauteur spécifique, il suffit d’entrer la même valeur dans les cases vides et les fichiers auront tous la même taille en pixels sur leur côté le plus long.

Lorsque les images en haute résolution sont finies, je les ouvre toutes individuellement dans Photoshop pour les recadrer et leur appliquer une netteté finale appelée netteté de sortie. Je les redimensionne selon les instructions du photographe, en laissant 63mm de plus autour de l’image pour donner un peu de latitude au graphiste du magazine. En ce qui concerne la netteté, je la fais à la fin sur un fichier recadré et affiché à la taille réelle des pixels (100%). Une fois cela fait, l’image est jugée à 25% pour voir si la netteté est trop forte ou pas assez forte. Au besoin, je reviens un pas en arrière et affine mes réglages.

Maintenant, je suis prêt à envoyer les images à mon client via DVD ou FTP. Habituellement, ils apprécient les deux méthodes pour la vitesse du FTP et la copie de sauvegarde du DVD (envoyé par courrier express). Le coût des deux est inclus dans mon frais.

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